mi fé sak mi ve é mi koné kosa mi doi fé
L'homme a été créé libre, libre de penser, de parler, d'agir. Cette liberté est à l'image du Créateur.
Dis au pied : « La route, suivez ! » Ils vont, ils ne vont pas; Ma Main ne pousse pas le pied. (Le livre, 1977, chapitre 38,8)
Libre de choisir sa spiritualité, libre d'être croyant ou athée.
Mais mieux vaut laisser pourrir l'arche et sa voile, qu’il n’en reste rien, que d'envoyer l'Eau du Salut au vaisseau qui ne peut flotter et qui sombrera dans les abîmes, que de placer de force sur Ses Rivages celui qui n'a pas librement choisi de mettre à la voile pour y rejoindre la Flotte du Roi. (L'Evangile d(Arès, 1974, veillée 19,1-2)
La relation de Dieu avec Ses créatures est semblable à ce que nous faisons avec nos enfants, nous les éduquons du mieux que nous pouvons et un jour ils prennent leur autonomie, nous leur laissons leur liberté, nous continuons à essayer de leur montrer le chemin à prendre forts des expériences personnelles de notre vie, mais s'ils ne veulent pas écouter, nous n'y pouvons rien, ils sont livrés à eux-mêmes pour leurs propres décisions sur lesquelles nous n'avons aucun droit moral, ils sont adultes comme nous à présent même si nous savons que leurs décisions ne sont pas bonnes. Dans ces conditions, nous pouvons être amenés à penser qu'on se débrouille très bien tout seul et que nous n'avons besoin de personne.
Chacun pense qu'il prend toujours les bonnes décisions pour lui-même, mais ces décisions sont-elles prises par empathie pour les autres ou par intérêt pour soi-même ? L'honnêteté nous oblige à dire que c'est souvent le deuxième cas, il n'y a pas forcément de mal à prendre des décisions dans son propre intérêt bien sûr, à condition que ces décisions ne viennent pas nuire aux autres et à tout notre environnement.
Dans ce contexte, nous voyons bien que les décisions prises par cupidité nuisent à un moment ou à un autre aux autres, il suffit de regarder l'état de la planète après des décennies de société de consommation de folie où l'argent est roi.
Le long de Mes Sentiers vers Mes Hauteurs les abeilles travaillent pour tous; pourquoi avec folie fabriquer du miel et de la cire dans les échoppes ? À leur pied Mes Amandiers répandent leurs fruits; la perdrix n'exige pas un prix de sa chair ni la chèvre un prix de son lait; Je fais jaillir l'huile pour le feu, Je répands à la surface de la terre le plomb et le cuivre pour tous, pour la peine de les ramasser et de les apprêter. De la terre ne donné-Je pas la tuile pour la peine de la cuire ? (L'Evangile d(Arès, 1974, veillée 28,26)
Considérer le message d'Arès comme des injonctions obligatoires faites à l'homme est un non-sens, Dieu ne revient pas sur la liberté donnée à l'homme, car cette liberté est à Son image. Il y a bien sûr des recommandations, des conseils, voire même des avertissements, mais ils ne remettent jamais en cause la liberté de choix de l'homme.
C'est une route à suivre, un enseignement bienveillant qui tient compte de nos faiblesses immenses, tout en respectant notre liberté, qui invite mais qui ne contraint pas, qui ne juge pas et ne condamne pas mais qui rappelle à l'homme que ses choix ont des conséquences auxquelles il ne peut pas échapper. Il nous incite à changer nos vies, à faire un examen de conscience honnête et lucide car nous n'avons pas la science infuse.
Tu veilleras à ce qu'on répande Mon Enseignement comme une Aumône pour nourrir mais non pour séduire, en sorte que l'homme qui demandera Mon Eau le fasse de lui-même et ne doive rien à ta bonté ni à ta séduction. (L'Evangile d(Arès, 1974, veillée 20,2)
Mais c'est aussi un enseignement exigeant, qu'on ne s'y trompe pas, ce qui doit être corrigé doit être corrigé, ce qui doit être fait doit être fait. Ce qui peut aller à l'encontre de nos habitudes et de nos désirs.